Les Elohim

Les Elohim sont les divinités d’une ancienne religion qui s’est développée depuis les terres-de-lait-et-de-miel de Canaan à l'immense empire commercial maritime de Phénicie. Réputés pour leurs caractères explosifs, leurs affrontements internes et les lourdes demandes à leur peuple, les Elohim sont néanmoins respectés et même admirés ; ils peuvent demander beaucoup à ceux autour d’eux, mais en retour ils sont inlassables dans la bataille, inflexibles dans la protection de leurs terres et connus pour traiter leurs adorateurs mortels loyaux avec la tendresse de parents en temps de paix. Qu'ils se soient attendus (et s’attendent toujours de leurs scions) à certains sacrifices spectaculaires et à des privations de la part de leur peuple sont un mode de vie pour eux que personne n'ose remettre en question ; les Elohim sont simplement de vieux dieux et il y a peu de chances qu'ils changent leurs anciennes façons pour satisfaire les manies morales actuelles des autres panthéons.
Les dieux de Canaan et de l’empire Phénicien sont mieux connus pour l'humanité comme les déités condamnées par des écritures sacrées judéo-chrétiennes, mais il y a beaucoup plus à dire d’eux que de simples escarmouches au Moyen-Orient et des sacrifices ; ils sont des dieux de fertilité et de renouveau aussi bien que de flammes et de fléaux, toujours désireux de remplacer ce qu'ils détruisent avec quelque chose de nouveau et de vivant. Étant un des rares panthéons (probablement le seul ou presque) qui n'est pas actuellement sous le siège violent d’un Titan, les Elohim ont plus de liberté que la plupart des dieux, ce qui les rend parfaits en tant qu’agents libres, mercenaires et aides pour les autres dieux. Beaucoup de panthéons voisins ont fait appel à eux dans les temps de grandes difficultés pour renverser le cours de la bataille et leur férocité a aidé des défenseurs débordés à remporter la victoire lorsque les renforts sont arrivés juste à temps. Bien sûr, invitant les Elohim a ses propres dangers, leur tendance à perdre leur sang-froid et à se battre avec leurs alliés, mais la force d'une telle aide libre de ses mouvements contre les Titans ne peut pas être ignorée.
Les Elohim ont tendance à avoir des relations très fortes avec les autres panthéons, positivement, comme les compagnons d'armes expérimentés et puissants qu’ils sont, ou négativement, comme les francs-tireurs incontrôlables qu’ils peuvent parfois être. Tandis que peu de panthéons rejetteront leur aide en temps de crise, ce n'est pas rare pour beaucoup de dieux de les éviter pendant des temps plus calmes ; les Elohim ne reconnaissent aucune autorité à part la leur, et ont par conséquent tendance à se hérisser quand ils se heurtent avec les plus caractérielles parmi le reste des déités du Monde.
Cela fait très longtemps que de vrais scions des Elohim n’ont pas parcouru la terre, mais ceux qui naissent maintenant compensent leur absence, accédant au pouvoir à une vitesse météorique et avec un courage inégalé. Beaucoup plus d'entre eux tombent dans la bataille ou meurent dans des circonstances violentes que les enfants de la plupart des autres panthéons, mais pour les Elohim, c'est ainsi qu'il en a toujours été ; le monde est un endroit dur (particulièrement maintenant, avec les Titans en liberté) et ceux de leurs scions qui survivent méritent toute la gloire et le respect dû aux plus grands héros de n'importe quelle culture.
Les scions des Elohim ont tendance à être fiers, impressionnants, courageux et impétueux, comme leurs parents divins. Même si leurs tempéraments sont souvent vifs et leurs rancunes entretenues longtemps après qu'elles auraient dues être apaisées, ils sont néanmoins des gardiens et des tuteurs aussi souvent qu'ils sont de terribles guerriers ; l'instinct de défendre l'humanité impuissante et de leur fournir la stabilité et l'ordre dont ils ont terriblement besoin pour survivre est profondément enraciné en eux. Leurs parents les louent en tant que soldats et guerriers dans la guerre contre les Titans, mais leurs compagnons les louent comme figures d’autorité et de droiture dans l’adversité.

Caractérielle même comparée au reste de son panthéon de dieux impétueux, Anat est une déesse de la guerre dont la soif de sang rage de façon incontrôlable sur le champ de bataille, se baignant dans le sang de ses ennemis et anéantissant sans pitié ses adversaires. Connu pour être rapide à se faire des ennemis et plus rapide encore à les détruire, elle est paradoxalement aussi la déesse de l'amour et de la sexualité, capable de conduire l'humanité à la folie ou l’amener aux plus hautes extases.
Anat a peu d'enfants, elle trouve très rarement un mortel qu’elle considère digne de l'honneur de lui donner un enfant, mais elle erre tout de même dans le monde, cherchant des candidats appropriés, plus souvent que la plupart des autres dieux. Elle a acquis un goût pour les passions rapides des humains et on la voit souvent là sous l'apparence d'un chef rebelle implacable ou d’un politicien incitant à la révolte.
Les scions d'Anat sont, peu importe la vie qu’ils choisissent, passionnés, sensuels et fermes dans leurs croyances, désireux de faire tout ce qu'il faut pour atteindre leurs buts. Ils ne sont pas insensibles aux besoins des autres, mais beaucoup trouvent souvent, à leur grand désarroi, que leurs propres émotions ardentes les ont aveuglés aux ennuis des autres jusqu'à ce qu’il soit trop tard. Malgré leurs tempéraments célèbrement vifs, on peut le plus souvent les trouver défendant les faibles et poursuivant le mal partout où ils le voient.

Bien qu’elle soit aussi une déesse de la guerre, effrayante pour ses ennemis, Astarte diffère grandement de la personnalité de sa sœur Anat, étant plus douce et plus préoccupée par le maintien de la vie et l'assistance à leur mari partagé, Baal. La plus belle de toutes les déesses, on dit d’Astarte qu’elle est l'étoile la plus brillante à qui on aurait donné une forme et une vie et sa position comme maîtresse des eaux vivifiantes a donné à son peuple antique encore plus de raisons de la révérer.
Astarte quitte rarement le Monde des dieux, mais quand elle descend dans le Monde elle se donne rarement la peine de cacher sa beauté irréelle et sa présence éblouissante. On l'a vue à la tête d'un culte pratiquant la prostitution sacrée, comme masseuse professionnelle ou championne Olympique de plongeon.
Bien qu’aucun ne puisse vraiment rivaliser avec leur mère, les scions d'Astarte sont souvent charmants à leur manière, qu'ils prennent méticuleusement soin de leur beauté ou aient simplement un visage frais et agréable dès qu’ils sautent du lit. On les voit souvent dans des positions où ils peuvent tranquillement changer monde, finançant la recherche, nettoyant les océans ou fournissant des services sociaux, sûrs pendant tout ce temps que le monde sera meilleur endroit grâce à leurs efforts.

Autrefois le dieu de l'étoile du matin, Athtar passe désormais la plupart de ses journées dans l'obscurité morne du Monde inférieur, une déité de la pluie et de la terre qui aide à rendre le sol fertile, mais qui est néanmoins pratiquement oubliée par le peuple qui l'a autrefois adoré. Beau et royal, aux yeux sombres et amers, Athtar était le fils préféré d'Asherah et le candidat principal à la position de roi des Elohim. Il était furieux quand El choisit de nomme Yam au trône au lieu de lui malgré les objections d'Asherah et, dans sa fierté, a refusé de venir à l'aide de Baal quand il a été tué par Mot, se présentant au lieu de cela de nouveau comme l'héritier du trône une fois que la concurrence fut écartée. Malheureusement, l'amour de sa mère et son propre orgueil l'ont rendu aveugle au fait qu'il n’était pas fait pour ce travail ; il a trouvé la tâche de contrôler les Elohim indisciplinés et caractériels trop dure et a été finalement forcé à abdiquer et à laisser le trône vide.
De tous les Elohim, Athtar est le dieu qui descend le moins souvent dans le Monde. Quand il le fait néanmoins, c’est sous l’apparence d’une personne ayant eu le pouvoir mais l’ayant perdu. Qu’il soit le dirigeant détrôné par une révolution ou le PDG évincé par ses actionnaires, il est toujours amers et assez peu agréable comme compagnie.
Contrairement à leur père, les scions d’Athtar ne sont pas amers, au contraire. Ils n’ont pas subis les revers de fortune de leur père, et sont d’ordinaire ambitieux et volontaires, prêts à tout pour prouver leur valeur aux yeux des autres.

Au-dessus de tous les autres dieux est assis Baal, dieu du tonnerre et cavalier des nuages, le vainqueur de chaos et celui qui apporta la vie sur terre. Personne n'a jamais contesté son autorité depuis qu’il a pris le trône et bien qu'il ait été tué plusieurs fois au combat, il se relève toujours plus puissant qu'avant. Si grande était l'influence de Baal dans le Moyen-Orient antique que son nom même en est venu à signifier "seigneur" et beaucoup d'autres rois et même des dieux l'ont pris dans l’espoir de partager sa gloire.
Malgré sa position prééminente parmi ses pairs, Baal préfère régner chaleureusement dans ses transactions avec des mortels. On le voit d'habitude dans une position de pouvoir quand il marche dans le Monde, que ce soit un premier ministre, un général ou un chef religieux influent, mais il est le plus souvent aussi tolérant des affaires de l'humanité et élève rarement la voix contre eux. Il n’est pas aussi calme lorsqu'il s'agit des querelles divines, où son caractère est notoirement facilement échauffé et en conséquence ses actions sont souvent brusques et non considérées.
Baal a peut-être plus de scions que n'importe quel autre dieu de son panthéon et ils suivent fréquemment dans ses traces comme leaders de leurs semblables. Ils se trouvent souvent dans la position de défendre les autres du malheur, mais ils sont réputés pour être néanmoins d'humeur juste et égale, acceptant le fardeau de la responsabilité de bonne grâce tant que les autres reconnaissent leurs contributions et ne défient pas leur autorité.

Sage et ancien, Dagon est le dieu du grain, le frère du puissant El et le père de Baal. Ses entrepôts divins englobent toute la terre et même son fils ne peut pas le vaincre lorsqu'il s'agit de la générosité de la récolte ; il est aussi un juge qui punit ceux qui se trompent et les remet sur le bon chemin. Il est aussi un gardien de la générosité de la mer et donc son peuple l'a adoré comme un dieu-poisson et a prié pour avoir sa faveur quand ils s’embarquaient dans des expéditions de pêche.
Dagon visite très rarement le monde, où le comportement de mortels a depuis longtemps cessé d'être intéressant pour lui, mais quand il descend il est d'habitude solitaire et discret, souvent invisible sauf par ceux qui croisent accidentellement ses yeux vert foncé, on l’a vu naviguer comme un pêcheur en haute mer, s’occuper de sa récolte comme fermier ou s’imposer comme magistrat local d'une ville isolée minuscule, amenant l’ordre même au milieu de nulle part.
Les scions de Dagon partagent sa prédilection pour la création de nourriture, quoiqu’à l’époque moderne, il est tout aussi possible de les trouver comme scientifiques génétiques expérimentant avec de nouvelles hybridations de grain, ou comme ouvriers agricoles. Ils ont tendance à tarder à agir, mais sont difficile à arrêter une fois agacés, comme leur sens inné de la justice rend impossible pour eux de laisser passer une injustice manifeste.

Horon est un homme un peu étrange ; en tant que dieu guerrier, vagabond du désert et malabar un peu effrayant, il devrait parfaitement coller chez les Elohim et pourtant ce n’est pas le cas. Les dieux phéniciens imputent ceci à son association proche pendant avec l'Égypte, où ses cultes étaient toujours plus importants que dans son pays natal. Mais il est aussi dévoué à l'extermination des engeances que n’importe quel autre dieu et ses prouesses au combat sont telles que la simple menace de sa fureur est assez pour faire fuir beaucoup d'adversaires.
Horon est un dieu mystérieux, passant peu de temps dans les villes antiques de Tagarit et errant au lieu de cela dans le Monde, particulièrement les zones désertes et déchirées par la guerre qui étaient une fois les territoires de l’antique Canaan et des royaumes d’Egypte. Bien qu'il soit un fils d'Astarte et le bienvenu dans la plupart des cours des Elohim, il préfère sa solitude, vivant toujours comme les bergers antiques et les vagabonds dont il était le patron il y a des centaines d'années. Horon est presque toujours recouvert de poussière, ébouriffé et usé comme s'il avait marché sur des centaines de kilomètres, mais il est dur de rater son physique musculeux et le regard prédateur de faucon sur son visage peu importe sa fatigue apparente.
Les enfants d’Horon sont souvent des solitaires. Préférant passer leur temps loin des autres que de devoir subir sociabiliser. Néanmoins, ils répondent toujours présent lorsque le besoin s’en fait sentir. Quel que soit l’éloignement ou la difficulté, on peut toujours compter sur eux.

Kothar est un dieu créateur sans rival, le forgeron qui fabrique les armes fabuleuses des dieux et l'architecte qui crée leur créent des monuments et des logements qui leurs conviennent. Quoiqu'il socialise rarement avec eux, vivant loin de ses pairs pour avoir la solitude dont il a besoin pour créer, les dieux peuvent toujours compter sur Kothar pour apparaître quand le besoin est le plus fort, fournissant exactement l'outil pour la situation. Mystérieux et rarement bavard, il est le maître de la magie, connu de peu mais accueilli par tous quand il vient en apportant des cadeaux.
Contrairement à la plupart de son panthéon, Kothar passe le plus clair de son temps dans le monde, parcourant le monde et absorbant chaque nouvelle innovation et créativité que l’humanité a à offrir. Il est fréquemment trouvé où là l'humanité semble la plus inspirée, qu'il soit attiré par l’inspiration ou la cause par sa propre présence est un mystère ; il a été artiste dans une commune, architecte d'une compétence incroyable, un leader occulte et un mécène qui a lancé la carrière de beaucoup de jeunes créateurs prometteurs.
Les scions de Kothar ont tendance à travailler de leurs mains, que ce soit dans des disciplines artistiques ou simplement au bon vieux travail de force. Enclins à l'innovation, ils ont aussi tendance à combiner des choses de façons nouvelles et surprenantes, révolutionnant leurs industries avec leur fusion du concret et de l'éthéré. Ils partagent souvent sa nature sévère et sont rarement ouverts, mais ceux qui font l'effort de devenir leurs amis n'auront aucun allié plus ferme ou de défenseur plus inlassable.

Melqart est l’enfant à problèmes des Elohim ; charmant et amusant, et immunisé aux retombées grâce au fait qu’il est le fils de Baal, mais un problème néanmoins. Un petit escroc au grand cœur dont les exploits sont devenu si célèbres parmi les Phéniciens qu'il a été assimilé avec Héraclès, Melqart est une épine continuelle dans le pied des dieux plus vieux juste à cause des désordres colossaux qu'il cause. Le fait qu’il ait décidé de faire d’une activité à plein temps le fait d’ennuyer Yam et d’essayer de voler ses fidèles ne fait rien pour arranger son cas.
Quand il vient dans le Monde, Melqart apparait toujours sous la forme d’un beau jeune homme dont le sourire et le visage avenant le rendent populaire où qu’il aille. Il est toujours à la recherche d’aventure, que ce soit une compétition de sports extrêmes, une guerre, ou le fait « d’emprunter » la mission d’un scion pour aller s’amuser. Malheureusement ce vol à souvent des conséquences fâcheuses qu’il faudra rattraper.
Les enfants de Melqart sont comme leur père, avide d’aventures. Des grandes batailles épiques aux records du monde de chute libre, on peut les trouver dans toutes les situations qui procurent de grosses décharges d’adrénaline.

Sinistre et a craint par les autres panthéons (et de temps en temps même par le sien), Moloch est le dieu à tête de taureau des flammes et du sacrifice, un dévoreur dont la vallée sacrée, Gehenna, a tellement terrifié les premiers hommes qu'ils ont prétendu que c'était une porte vers les Enfers. Célèbre à travers le monde antique pour la pratique barbare de sacrifice d'enfant auquel ses adorateurs se sont livrés, Moloch maintien néanmoins que son rôle est nécessaire ; sans lui et ses sacrifices, la vie se développerait de façon incontrôlable. Toute création, après tout, nécessite une quantité nécessaire de destruction pour maintenir l'équilibre.
Moloch, quand il apparaît dans le monde, porte toujours avec lui un air de quelque chose qui ne va pas tout à fait ; les mortels tremblent quand il passe, les animaux grognent ou gémissent et les enfants se cachent instinctivement derrière les jambes de leurs mères. Personne ne peut dire s'il cause plus de mal ou de bien ; pour chaque carcasse brûlée d'une construction il y a aussi une histoire d'un héros sauvant un vieil homme des flammes, et pour chaque enfant disparu il y a une nouvelle équipe compétente qui est créée afin d’arrêter de tels crimes.
Les scions de Moloch doivent souvent lutter pour passer l'image négative de leur père et ceci en mène certains à devenir maussade et durs, mais d'autres dépassent le stigmate du dieu du feu, devenant certains des plus grands héros et les personnes les plus altruistes du panthéon. Comme le dieu lui-même, chacun de ses enfants contient la graine autant de la destruction que de la préservation.

Même les plus puissants des dieux parlent avec respect quand Mot, le seigneur de la mort, apparaît devant eux. Fils aîné du puissant El, Mot exerce le pouvoir de la mort même sur les dieux et il n'y en a aucun qui refuse de lui payer l'hommage et la révérence qui lui est dû à part Baal, avec qui il se bat parfois pour le punir de son insolence. Il vient rarement parmi les autres dieux, préférant rester dans son Monde inférieur de marais et de fange bordé par des déserts stériles, et peu sont enclins à le suivre là ; il garde son royaume en ordre et attend des autres dieux des Elohim de faire la même chose avec le leur.
Les rares fois où il décide de monter dans le Monde des mortels, Mot est invariablement une figure majestueuse et impressionnante, souvent malgré son choix de rôles que même les humains ne veulent pas endosser. Il a été un technicien dans une usine d'assainissement, un guide dans les Everglades et un légiste étudiant les cadavres des personnes de maladies virulentes ; même parmi les dieux, il est l'incarnation de l’affreuse nécessité.
Les scions de Mot sont d'habitude plus enclins à essayer d'épargner à l'humanité le traumatisme de la laideur du monde, quoique quelques-uns devraient admettre avoir une certaine curiosité morbide à ce sujet. Ils sont fréquemment aristocratiques et dignes et les spectateurs trouvent souvent difficile de concilier leur noblesse apparente avec leurs choix d'occupations ou de passe-temps.

Les Elohim ne détestent pas Qedesh, la déesse de l’abandon, du plaisir sexuel et des émotions violentes, mais ils préfèrent vivre à une certaine distance. Elle est une force puissante et incontrôlable, laissant derrière elle un sillage de cœurs brisés, d’affaires amoureuses mal avisées et de corps ensanglantés. Elle apparait d’habitude sous la forme d’une magnifique femme nue portant une épée ensanglantée d’une main et un bouquet de fleurs de l’autre.
Lorsque Qedesh descend dans le Monde, elle incarne volontiers les rôles en rapport avec ses attributions sans aucune inhibition, qu’elle soit une tueuse psychopathe massacrant tout le monde autour d’elle, ou une prostituée attirant dans la débauche tous ceux sur qui son regard se porte.
Les enfants de Qedesh (qui viennent plus facilement d’une des deux situations que de l’autre) sont aussi passionnés que leur mère, mais suivent rarement les deux voies qu’elle montre. Ils deviennent souvent soit des brutes ayant une addiction à la violence, soit des débauchés prêts à tout pour assouvir leur soif. Ces attitudes ont souvent tendance à mettre les autres mal à l’aise et ils finissent souvent par se retrouver seuls quelle que soit leur voie.

La Foudre de l'Arc est le tireur des Elohim, un chasseur effrayant apporte la chaleur de la fièvre et l’inévitable pestilence sur ses victimes malchanceuses. Faisant partie de ceux qui gardent le Monde inférieur, il est aussi un dieu de la guerre qui a maîtrisé la conduite de char, devenant un des guerriers les plus avancés et terribles de son temps. Même les égyptiens l'ont adoré comme dieu des chevaux et de la peste et il est rarement occupé à quoi que ce soit d'autre que la défense de son panthéon contre ses adversaires.
Resheph vient souvent dans le Monde, le fouillant à la recherche de choses nouvelles et intéressantes, laissant une traînée de malades et de mourants derrière lui (il ne cherche pas à tuer tout ce qui vit autour de lui, sa simple présence est assez pour faire dépérir toutes les formes de vies à part les plus robustes). Il prend souvent des rôles qui semblent faire plus de mal que de bien à l'humanité et a été vu comme un scientifique inventant les nouvelles formes dangereusement efficaces de guerre chimique, un jockey primé dont les adversaires trouvent leurs chevaux trop malades pour courir et un sniper qui abat un leader mondial et plonge le monde dans le tumulte.
Les scions de Resheph sont des individualistes, trouvant leurs propres chemins, qui peuvent ou ne peuvent pas coïncider avec celui de leur père. Beaucoup embrassent l'idée de la destruction comme un outil pour améliorer le monde, tandis que d'autres la rejettent et se concentrent au lieu de cela sur la guérison et le soulagement des malheurs de l'humanité.

La Torche des Dieux est une beauté digne d’être vénérée, une déesse solaire dont le culte était si important que ses adorateurs se consacraient à elle à l’aube, à midi et au crépuscule. Messagère qui porte la parole d'El à son panthéon et la fait respecter avec la force impitoyable de la loi, elle est aussi la lointaine lumière qui permet aux perdus de retrouver leur chemin et les rayons vivifiants qui fertilisent la terre.
Shapshu a rarement le temps d'errer le monde, mais quand elle le fait, elle ne dissimule pas sa lumière ; elle est toujours trouvée dans une position en vue et positive, comme une jeune ambassadrice charismatique, un mannequin très populaire ou une érudite dont le travail met en lumière des siècles de mystères. Les personnes qu'elle cherche ne peuvent espérer se cacher d'elle, mais ces mortels qu'elle recherche pour être les pères de ses enfants sont comptés parmi les hommes les plus chanceux vivant.
Les scions de Shapshu sont brillants, impulsifs et bien intentionnés et essayent de tourner leurs talents vers l'aide des autres, bien souvent que vers des poursuites égoïstes. Ils ne veulent pas tous soutenir la loi aussi strictement que leur mère, mais même ceux qui ne le font pas sont généralement connus comme des gens bons.

Le dieu sauvage et indomptable des mers, Yam représente les forces génitrices du chaos, l'abîme insondable duquel toute vie est originaire. Comme seigneur de l'océan capricieux, il a été apaisé pour garder sa colère loin des rivages ; comme le grand serpent de mer, on lui a offert des sacrifices pour l'empêcher de venir chercher sa nourriture parmi la population. Dans les temps modernes, Yam est moins susceptible de venir directement harceler l'humanité tant qu'elle n'envahit pas son royaume aquatique, mais ceux qui risquent leurs vies sur les vagues ont autant de chances d'être récompensé au-delà de leurs rêves les plus fous que d’être promis à une mort rapide.
Yam est un des trois princes des Elohim et quand il vient dans le Monde, il fait attention à ce que les mortels le sachent. Il est toujours dans une position de pouvoir, apparaissant souvent comme le dirigeant despotique d'une nation ou le PDG audacieux prenant des risques incroyables dans une économie opprimée. Les mortels sont attirés vers lui, mais tandis que certains récoltes les avantages de l'association, d'autres se retrouvent avec leurs vies détruites en un instant.
Les scions de Yam sont tout aussi imprévisible, précieux pour leur capacité évidente à faire en sorte que les choses soient faites, mais craints parce qu'il est impossible de précisément prévoir ce que, exactement, ils pourraient faire. Malgré (ou peut-être grâce à) leur imprévisibilité, beaucoup parmi les Elohim les considère parmi leurs outils les plus précieux ; il y a des temps où un vrai joker imprévisible est le meilleur choix possible.

Le doux dieu de la lune est un des plus distant de son panthéon, n’étant pas attiré par la guerre ou la politique, mais malgré ça il était chéri et adoré par son peuple, qui ont nommé la grande ville de Jéricho d’après lui. L'Illuminateur du Ciel offre la lumière à l'humanité pendant les ténèbres vides de la nuit, tirant méticuleusement le ciel parsemé d'étoiles et soufflant la rosée vivifiante sur les champs et les vergers (domaines de sa femme, Nikkal) pour qu'ils puissent fleurir le matin. Il s'immisce rarement dans les querelles et les batailles de ses pairs et ainsi il est respecté comme une voix neutre lorsqu'il s'agit de prendre une décision.
Yarikh est si subtil quand il descend dans le Monde que la plupart des mortels n'ont aucune idée qu’ils l'ont vu ; il favorise des rôles discrets et des vies heureuses, peu exigeantes et est connu pour vivre toute une vie mortelle juste pour le plaisir. Il a été jardinier, un projectionniste et critique d'art reclus.
Les scions de Yarikh ont tendance à suivre ses traces, même si sans sa longue expérience ils aient tendance à ne pas être très doués pour être discrets. Il y a juste quelque chose en eux qui les rend particuliers, une lumière intérieure qui attire les autres et en conséquence ils font les plus loyaux des compagnons, partageant leurs cadeaux avec le monde et leurs personnes qu’ils apprécient sans retenue.